Source : Emergency Medicine Journal.
La pandémie COVID-19 a pris d’assaut le monde entier et a submergé les établissements de santé, même dans les pays développés. En réponse, le personnel et les ressources cliniques ont été redéployés vers les zones où les besoins sont les plus importants, c’est-à-dire les unités de soins intensifs et les salles d’urgence (ER), afin de renforcer les effectifs de première ligne. Nous introduisons le concept d’appui aérien rapproché (CAS) pour renforcer les opérations des urgences de manière efficace, sûre et évolutive. Des équipes de cinq personnes, comprenant deux médecins urgentistes débutants sur place, seraient jumelées à deux médecins du CAS, qui seraient hors site mais en communication constante par téléconférence pour apporter un soutien administratif en temps réel. Elles seraient supervisées par un médecin urgentiste. Cela permet de réduire l’exposition virale directe des médecins, de préserver les précieux équipements de protection individuelle et de permettre aux médecins des urgences de se concentrer sur les soins aux patients. Les étudiants en médecine peuvent également être impliqués de manière sûre et supervisée. Après un mois, le délai moyen de prise en charge des patients a été réduit de moitié. Les réactions générales ont également été positives. La CAS améliore l’efficacité et est sûre, évolutive et durable. Elle a également permis à un groupe de cliniciens débutants, jusqu’alors inexploité, de soutenir les opérations médicales de première ligne, tout en les protégeant contre l’exposition aux virus. Les institutions peuvent envisager d’adopter notre nouvelle approche, avec des modifications apportées en fonction de leur contexte local.