Applaudissements, remerciements, moyens de bien faire leur travail, qu’attendent les agents hospitaliers comme signes de reconnaissance ?

Source : Relations industrielles / Industrial Relations.
La reconnaissance au travail est un des facteurs essentiels de la qualité de vie au travail. Alors que la littérature a mis en évidence la dégradation des conditions de travail à l’hôpital cet article a pour objectif d’étudier les relations entre les conditions de travail et la perception des pratiques de reconnaissance au travail. Nous adoptons l’approche de la reconnaissance en 4 dimensions (existentielle, de la pratique de travail, de l’investissement au travail et des résultats du travail) définie par Brun et Dugas (2005) pour identifier les dimensions qui sont les plus impactées par la transformation des conditions de travail. Nous avons interrogé en entretiens semi-directifs 16 personnels tirés au sort et 5 experts dans un centre hospitalier universitaire français au cours de l’année 2018. Les résultats montrent que la plupart des catégories de personnel regrettent le manque de moyens matériels et humains mis à disposition par la direction pour réaliser un travail de qualité. Ce manque de moyens est perçu comme un manque de reconnaissance de la qualité du travail de la part de la direction de l’établissement. En raison du manque d’effectif, de nombreux personnels accroissent leur investissement pour malgré tout produire des soins de qualité au patient, ils regrettent alors une non reconnaissance de leur investissement au travail. Seules les catégories de personnel les moins qualifiées expriment des attentes de reconnaissance existentielle.

Workload, workplace violence and harassment, and well-being of personal support workers in home and community care

Source : Relations industrielles / Industrial Relations.
Avec le vieillissement de la population et l’évolution des politiques de santé en raison de contraintes budgétaires, le Canada connait depuis quelques décennies, tout comme d’autre pays, une augmentation continue de la demande de services de soins à domicile et en milieu communautaire. Ainsi, les fournisseurs de ces services ont du mal à embaucher suffisamment de personnel de santé pour répondre à la demande croissante, ce qui augmenterait la charge de travail qui pèse sur ces travailleurs. Un autre courant de littérature montre que certains bénéficiaires de soins, ainsi que les membres de leur famille, frustrés par la capacité limitée du personnel de santé à fournir des soins adéquats en raison de la charge de travail accrue, risquent de recourir à la violence ou au harcèlement. En réunissant ces deux courants de littérature, nous nous sommes penchés sur les relations entre trois variables, soit la charge de travail, la violence et le harcèlement au travail et le bien-être des préposés aux bénéficiaires (PAB).

Work-related stress and intention to leave among midwives working in Swiss maternity hospitals – a cross-sectional study

Source : BMC Health Services Research.
Dans le monde entier, les systèmes de santé ont du mal à recruter des professionnels de la santé qualifiés. Le stress lié au travail joue un rôle important dans les raisons pour lesquelles les professionnels de la santé quittent leur profession prématurément. Cependant, on sait peu de choses sur les conditions de travail des sages-femmes et leurs intentions de quitter leur profession, alors que cette connaissance est essentielle pour la rétention de la main-d’œuvre. Nous avons donc cherché à étudier le stress lié au travail chez les sages-femmes travaillant dans les maternités suisses, ainsi que les différences entre les sages-femmes et les autres professionnels de la santé et les facteurs de stress associés à l’intention des sages-femmes de quitter la profession.

Stress at work: Self-monitoring of stressors and resources to support employees

Source : Stress and Health.
Des niveaux élevés de stress au travail peuvent avoir de graves conséquences sur le fonctionnement et la santé mentale des employés. En mettant à la disposition des employés un instrument accessible Nous avons évalué un outil d’autocontrôle en ligne, le Brief Assessment of Stress and Energy (BASE). Par l’intermédiaire de leur organisation, 139 employés des services d’urgence des chemins de fer ont été invités à remplir BASE et six mesures de bien-être. Nous avons évalué BASE de deux façons : par une analyse de régression multiple (N = 102, 73,4 %), ainsi que par des entretiens téléphoniques de suivi au cours desquels des experts et des répondants ont évalué le résultat de BASE (N = 67, 65,7 %). Les variances expliquées de BASE sur les six mesures de bien-être variaient entre 26,6% et 49,9%. Des entretiens téléphoniques ont confirmé le résultat de BASE. Les résultats indiquent que BASE est associé à plusieurs mesures du bien-être et qu’il oriente avec précision les répondants vers le conseil. Cette étude montre que BASE est un instrument prometteur pour encourager les employés à surveiller eux-mêmes les facteurs de stress et les ressources et à identifier ceux qui ont besoin de conseils.

Cardiac Arrest Nurse Leadership (CANLEAD) trial: a simulation-based randomised controlled trial implementation of a new cardiac arrest role to facilitate cognitive offload for medical team leaders

Source : Emergency Medicine Journal.
Les chefs d’équipe médicale des équipes d’arrêt cardiaque sont régulièrement soumis à des niveaux disproportionnés de charge cognitive. Cette étude basée sur la simulation a examiné si l’introduction d’un « chef d’équipe infirmier » dédié est un moyen efficace de décharger cognitivement les chefs d’équipe médicaux des équipes d’arrêt cardiaque. L’hypothèse est que la réduction de la charge cognitive permet aux chefs d’équipe médicale de se concentrer sur les tâches de haut niveau, ce qui améliore les performances de l’équipe.

A disproportionate epidemic: COVID-19 cases and deaths among essential workers in Toronto, Canada

Source : Annals of Epidemiology.
Les mandats de confinement et la fermeture des entreprises non essentielles ont été au cœur des stratégies de réponse au COVID19, notamment à Toronto, au Canada. Environ la moitié de la population active au Canada occupe des emplois qui ne permettent pas le travail à distance, ce qui laisse supposer un impact potentiellement limité de certaines des stratégies proposées pour atténuer les risques d’acquisition et de transmission du COVID-19 ainsi que la morbidité et la mortalité associées. Nous avons comparé les taux par habitant de cas et de décès liés au COVID-19 entre le 23 janvier 2020 et le 24 janvier 2021, dans les quartiers de Toronto en fonction de la proportion de la population travaillant dans les services essentiels. Nous avons utilisé des données individuelles sur les cas et les décès de COVID-19 confirmés en laboratoire, et des données de recensement pour les attributs au niveau du quartier. Les taux cumulatifs de cas et de décès de COVID-19 par habitant étaient 3,3 fois et 2,5 fois plus élevés, respectivement, dans les quartiers présentant la concentration la plus élevée et la plus faible de travailleurs essentiels. Les résultats suggèrent que la population qui a continué à répondre aux besoins essentiels de la société tout au long du COVID-19 a supporté une charge disproportionnée de transmission et de décès. Dans l’ensemble, les résultats signalent la nécessité de stratégies d’intervention actives pour compléter les mesures restrictives afin d’optimiser l’équité et l’efficacité des réponses à la COVID-19.

La fabrication additive : quelle prévention en entreprise ?

Source : Hygiène et Sécurité du Travail.
Le développement des machines de fabrication additive ou impression 3D est en progression constante dans de nombreux secteurs. Il en résulte de multiples risques chimiques. La prévention des risques suppose un inventaire exhaustif des risques et une évaluation spécifique formalisée; les principes généraux de prévention s’appliquent.

Maîtrise de la langue. Briser le tabou et agir pour sécuriser les parcours

Source : Travail & Sécurité.
La non-compréhension du français et de l’écrit est une situation de handicap social souvent taboue en milieu de travail. Elle peut conduire à l’exclusion, exposer à des risques et rendre les personnes concernées plus vulnérables.

What we have learned internationally from 1.5 years of COVID-19

Source : Vilans national Centre of Expertise for Long-term Care
Vilans a suivi de près les mesures relatives au coronavirus prises par les gouvernements de huit pays (Belgique – Flandre, Danemark, Allemagne – Rhénanie du Nord-Westphalie, France, Norvège, Royaume-Uni – Angleterre, Suède et Pays-Bas). L’objectif est de mieux faire face au virus et à ses conséquences, notamment pour les clients, les soignants et les aidants naturels dans le cadre des soins de longue durée. Maintenant que nous semblons être dans des eaux plus calmes, l’heure est à la réflexion. Quels enseignements pouvons-nous tirer des pays qui nous entourent?

Vilans report on COVID-19 and Long-Term Care: Summary

Source : Resources to support community and institutional Long-Term Care responses to COVID-19
Depuis un an et demi, Vilans, le centre national d’expertise pour les soins de longue durée aux Pays-Bas, a recensé les mesures prises par les gouvernements de huit pays (Belgique, Danemark, France, Allemagne, Pays-Bas, Norvège, Suède et Royaume-Uni) en réponse à la pandémie de Covid-19 dans le secteur des soins de longue durée. Leur objectif était de tirer les enseignements des mesures mises en place dans ces pays pour mieux faire face au Covid-19 et à ses conséquences, notamment pour informer les clients et les soignants formels et informels du secteur des soins de longue durée (SLD). Le 29 juin 2021, ils ont publié leur quatrième aperçu, qui met en évidence les mesures qui ont été prises depuis mars 2021. Il s’agit principalement de l’état et des stratégies de vaccination, des politiques de dépistage actuelles, de l’impact sur les accords de visite, des compensations financières et des préparatifs pour une éventuelle « quatrième vague ».