Source : Healthcare.
La violence sur le lieu de travail est un phénomène courant dans le secteur des soins de santé, en particulier chez les professionnels de la santé. L’exposition à la violence au travail peut être directe par une implication directe, indirecte par un témoignage de seconde main, ou les deux. Même si les implications pour les victimes de la violence au travail ont été bien étudiées, on en sait moins sur les différents types d’exposition et leurs effets sur la santé mentale des infirmières. L’objectif de cette étude est d’examiner l’impact des types d’exposition à la violence au travail sur la santé mentale des infirmières, tout en tenant compte de l’intensité de l’incident/des incidentes. Cette étude utilise un modèle corrélationnel exploratoire avec des méthodes d’enquête. Les infirmières de la Colombie-Britannique (BC), Canada, ont été invitées par le syndicat provincial des infirmières à remplir une enquête électronique à l’automne 2019. Au total, 2958 réponses d’infirmières en soins directs dans des établissements de soins de courte durée ont été analysées par régression logistique. Les résultats ont montré que les problèmes de santé mentale augmentaient avec l’exposition cumulative ; même si les infirmières ayant une exposition uniquement indirecte à la violence au travail ne signalaient pas de problèmes de santé mentale plus importants, celles ayant une exposition directe uniquement, ou à la fois directe et indirecte, étaient de deux à quatre fois plus susceptibles de signaler des niveaux élevés de stress post-traumatique (PTSD), d’anxiété, de dépression et d’épuisement que leurs homologues n’ayant pas été exposées. Il est urgent d’améliorer le soutien en matière de santé mentale, les politiques de prévention et les pratiques qui tiennent compte du type d’exposition à la violence sur le lieu de travail.