Source : IRSST
Certains antinéoplasiques (ANP), utilisés pour le traitement du cancer, sont eux-mêmes classés cancérogènes et peuvent avoir d’autres effets toxiques chez des travailleurs qui les manipulent. L’incidence du cancer et le nombre de personnes vivant avec le cancer ne cessent d’augmenter, ce qui permet d’envisager une augmentation des quantités d’ANP utilisées et du nombre de travailleurs potentiellement exposés… Cette étude a estimé pour la première fois au Canada la contamination par les ANP des surfaces de travail manipulées par les travailleurs d’hygiène et de salubrité en milieu hospitalier. Elle met en évidence un potentiel important d’exposition. Bien que ne prouvant pas l’exposition ou l’absorption des ANP par ces travailleurs, les résultats remettent en question les pratiques de gestion de la manipulation des médicaments dangereux et ouvrent un éventail d’actions préventives à développer et de moyens à mettre en place. Il faut notamment mentionner la formation du personnel HS sur la manipulation des médicaments dangereux et une analyse des techniques et équipements de travail d’hygiène et de salubrité visant à optimiser la prévention de la contamination par des médicaments dangereux. Cette étude a permis de valider l’analyse de sept ANP supplémentaires tout en testant l’acceptabilité, pour le personnel, de déceler la contamination cutanée par des frottis des mains. Les résultats obtenus pourront orienter les activités de prévention de l’exposition aux médicaments dangereux dans le secteur de la santé.