Source : Aggression and Violent Behavior.
Le comportement agressif des personnes âgées vivant en institution est courant et a des répercussions négatives sur les soignants, les autres résidents et parfois les visiteurs. Une condition préalable aux efforts de prévention des agressions est l’identification précise des personnes et des interactions à haut risque. À cette fin, il est essentiel d’élucider les signes avant-coureurs et de préciser les causes, les processus et les interactions à haut risque. Il a été démontré que des instruments structurés d’évaluation des risques améliorent la prédiction d’une agression imminente dans les établissements de soins de santé mentale en milieu hospitalier, et ces instruments ont été appliqués à diverses autres populations et à divers autres milieux ; toutefois, il existe peu de preuves de leur validité dans les populations d’adultes âgés. Cet article passe en revue la littérature qui a cherché à identifier les causes et les processus proximaux associés au comportement agressif chez les personnes âgées ; cela inclut la personnalité prémorbide, les troubles cognitifs, les troubles du langage, le fonctionnement social, la santé mentale, la dépendance fonctionnelle, les troubles sensoriels et la douleur. Étant donné que les causes et les processus proximaux conduisant à l’agressivité chez les personnes âgées semblent différer de manière subtile des patients hospitalisés pour des problèmes de santé mentale aigus, il est justifié d’examiner plus en détail (et éventuellement de modifier) les instruments d’évaluation des risques existants à utiliser chez les personnes âgées. Cet article identifie six facteurs susceptibles d’améliorer l’utilité et la validité prédictive lors de l’application des instruments d’évaluation des risques existants aux adultes âgés en établissement résidentiel : la confusion/désorientation, la résistance aux soins, le désengagement social, la peur, les symptômes de dépression et la douleur ou l’inconfort incontrôlé.