Source : Healthcare.
L’objectif de l’étude était double : (a) examiner la manière dont les travailleurs sociaux professionnels perçoivent et appliquent dans leur pratique le concept d’empathie ; (b) explorer les facteurs sociodémographiques, l’éducation/la formation spéciale et les caractéristiques du travail associées à leurs compétences empathiques. Il s’agit d’une étude transversale portant sur un échantillon ciblé de 203 travailleurs sociaux grecs. Pour l’évaluation de l’empathie, l’échelle d’empathie pour les travailleurs sociaux (ESSW) a été utilisée. L’échantillon se composait principalement de travailleuses sociales dont l’âge moyen était de 43,8 ans. Plus de 70 % d’entre elles exerçaient la profession depuis plus de 10 ans. Près d’un tiers d’entre elles ont participé à des cours de psychothérapie, et seulement la moitié d’entre elles ont été certifiées. En moyenne, elles ont fait état d’un niveau élevé d’empathie. Les premières analyses univariées ont montré que les scores d’empathie étaient nettement plus élevés chez les travailleurs sociaux plus âgés, les personnes mariées, les plus expérimentées, celles qui ont fait référence à une expérience professionnelle avec des personnes handicapées ou des personnes ayant des problèmes de toxicomanie et les professionnels ayant obtenu une certification en psychothérapie. Le fait d’avoir une expérience professionnelle moyenne de 10 à 19 ans était un corrélat significatif dans toutes les échelles et était lié négativement à l’empathie, indiquant un effet d’épuisement professionnel. Les implications pour l’éducation et la formation future des travailleurs sociaux sont discutées.