Source : Occupational Medicine.
Les secouristes sont fréquemment exposés à des événements potentiellement traumatisants, y compris des attaques terroristes, et risquent donc de développer des troubles de santé mentale. Des recherches antérieures suggèrent que les FR souffrant de troubles mentaux ne reçoivent souvent pas de traitement approprié. Il est nécessaire d’en savoir plus sur leur recours aux soins de santé mentale (SMC).Cette étude visait à identifier les facteurs associés à la réception d’un soutien immédiat, d’un soutien post-immédiat et à l’engagement dans les SMC parmi les FR des attaques terroristes de novembre 2015 à Paris.Une étude en ligne a été menée 8 à 12 mois après les attaques sur 663 FR qui ont été mobilisés pendant la nuit et/ou les suites des attaques. Une régression logistique a été réalisée afin d’analyser les facteurs associés au SMC.Dans l’ensemble, 44 FR ont sollicité un SMC. Parmi les FR souffrant d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT), d’un TSPT partiel ou d’une dépression (n = 60), 38% ont cherché à obtenir une CMH (n = 23). Le soutien post-immédiat était associé au soutien immédiat, et les deux étaient associés au fait de connaître quelqu’un qui pourrait aider concernant les risques psychologiques potentiels suite à un événement traumatique. L’engagement dans le SMC était associé à des antécédents de SMC, à un soutien post-immédiat et à la présence d’un ESPT, d’un ESPT partiel ou d’une dépression.parmi les FR souffrant d’un ESPT, d’un ESPT partiel ou d’une dépression, peu ont recherché le SMC. Il est essentiel d’améliorer l’accès à la SMC pour les FR après des attaques terroristes. Le fait de connaître une personne susceptible de les aider face aux risques psychologiques potentiels peut faciliter le soutien immédiat et/ou post-immédiat. En outre, le soutien post-immédiat pourrait encourager l’engagement dans le SMC. Des efforts devraient être faits avant et après des événements potentiellement traumatiques pour assurer une éducation à la santé mentale pour les FR.