Source : Clinical Infectious Diseases.
Contexte général Les traceurs fluorescents sont souvent utilisés avec les lampes ultraviolettes pour identifier visiblement l’auto-contamination des travailleurs de la santé après avoir retiré l’équipement de protection individuelle (EPI). Cette méthode présente des inconvénients, car elle ne permet pas de détecter les contaminants de la taille d’un agent pathogène ni la contamination atmosphérique dans les zones respiratoires des sujets. Méthodes Une méthode de détection/quantification de la contamination a été mise au point à l’aide de sphères de latex de polystyrène (LSP) de 2 µm pour étudier la contamination cutanée (par écouvillonnage) et l’exposition potentielle par inhalation (par échantillonnage de la zone respiratoire). Des coupons de peau de porc ont été utilisés pour estimer l’efficacité de la récupération par écouvillonnage de la LSIP et la limite de détection (LOD). Une étude pilote à laquelle ont participé 5 participants a comparé les niveaux de contamination cutanée détectés par la méthode de la LSIP à ceux des traceurs fluorescents, tandis que l’échantillonneur d’air a quantifié l’exposition potentielle par inhalation aux LSIP pendant le retrait. Résultats L’efficacité moyenne de récupération des écouvillons cutanés PSL était de 40 % ± 29 % (LOD = 1 PSL/4 cm2 de peau). Dans l’étude pilote, tous les sujets présentaient une contamination cutanée par la LSIP et des traceurs fluorescents. Deux sujets avaient localisé simultanément une contamination des deux types sur un poignet et une main. Cependant, pour tous les autres sujets, la méthode PSL a permis de détecter une contamination cutanée qui n’était pas détectable par la méthode du traceur fluorescent. Les mains et les poignets étaient plus souvent contaminés que les zones de la tête ou du visage (57 % vs 23 % des écouvillons avec détection de la LSIP, respectivement). Un sujet avait des LSIP détectées par l’échantillonneur d’air de la zone de respiration. Conclusions Cette étude fournit une méthode bien caractérisée qui peut être utilisée pour quantifier les niveaux de contact cutané et par inhalation avec des particules simulant des agents pathogènes. La méthode PSL est un complément à la méthode du traceur fluorescent pour l’étude de l’auto-contamination par les EPI.