Source avec lien : Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement, (Prépublication). 10.1016/j.admp.2021.12.005
Le but est d’évaluer la prévalence de la violence des patients à l’égard du personnel paramédical des services d’urgence et de déterminer ses facteurs favorisants.
Résumé Introduction Le but est d’évaluer la prévalence de la violence des patients à l’égard du personnel paramédical des services d’urgence et de déterminer ses facteurs favorisants. Méthode Il s’agit d’une étude observationnelle transversale, menée d’avril 2018 à juillet 2018, auprès des infirmiers et techniciens de santé des services des urgences. L’autoquestionnaire a comporté des indicateurs sur la violence subie au cours des 12 derniers mois. Il est constitué de 7 items et 49 questions. Résultats Le taux de participation a été de 64 %. La moyenne d’âge a été de 38±13 ans et l’ancienneté professionnelle de 12±11 ans. La prévalence de la violence a été de 71,2 % [IC95 % : 62,2–80,2 %]. La prévalence de la violence verbale a été de 71,2 % (n=79) et celle de la violence physique de 42,3 % (n=47). Les violences physiques les plus fréquentes ont été la dégradation du matériel et les crachats observés chacune dans le tiers des cas suivies par les bousculades dans le quart des cas. Concernant les violences verbales, les plus fréquentes ont été les insultes (78,5 %), les incivilités (68,4 %), les cris (60,8 %) et les menaces verbales (58,2 %). Les accompagnateurs ont été majoritairement responsables de la violence. Les principales conséquences de la violence sur la santé du personnel ont été : le stress (74,7 %), anxiété (64,6 %), l’épuisement (53,2 %) et le syndrome dépressif (51,9 %). Les facteurs indépendants favorisants la violence ont été : l’ancienneté professionnelle<5 ans et l’exercice dans un service au contact direct avec les patients et leurs accompagnants. Conclusion La violence est un problème réel et fréquent au sein des services d’urgence. Le personnel le plus exposé se distingue par un profil jeune et peu expérimenté. L’élaboration de protocoles de gestion des incidents violents au profit du personnel et spécifiquement du personnel à risque s’impose. Consultez la page de l’article