Source avec lien : Work & Stress, (Prépublication), 1/27/2020. 10.1080/02678373.2020.1719554
Les recherches et la théorie sur la déviance dans les groupes de travail suggèrent que les membres non prototypiques risquent d’être dévalorisés et maltraités par leurs pairs. En s’appuyant sur la théorie de l’auto-catégorisation, nous proposons et testons un modèle contextuel pour expliquer le harcèlement sur le lieu de travail d’un point de vue cible, en utilisant la non-trototypicité comme prédicteur et les normes d’identification sociale et de lutte contre le harcèlement au niveau du groupe de travail comme modérateurs transversaux à deux et trois niveaux. Une modélisation à plusieurs niveaux et un échantillon d’employés du secteur universitaire dans les basses terres (n = 572) ont été utilisés. Conformément à notre première hypothèse, nous avons constaté que le risque d’exposition à des brimades sur le lieu de travail est particulièrement élevé pour les membres du groupe de travail qui ne sont pas des prototypes. Nous avons également émis l’hypothèse que l’identification sociale au sein du groupe de travail faciliterait le harcèlement des membres non typiques, tandis que les normes anti-brimades l’amortiraient. Les résultats ont toutefois montré que ces deux conditions ont joué un rôle de modérateur sur l’association principale. Enfin, la combinaison des deux a également entraîné un effet d’interaction à trois niveaux, montrant que la non-prototypicité n’est associée au harcèlement que dans les groupes de travail caractérisés par un faible niveau des deux modérateurs. Ces résultats nouveaux et en partie inattendus démontrent la pertinence et l’importance des explications au niveau du groupe pour le harcèlement sur le lieu de travail, ce qui a des implications importantes pour les chercheurs et les praticiens.
Research and theory on deviance in work groups suggest that non-prototypical members risk devaluation and mistreatment by their peers. Drawing on the self-categorisation theory, we propose and test a contextual model to explain workplace bullying from a target perspective, using non-prototypicality as a predictor and social identification and anti-bullying norms at the work group level as two- and three-way cross-level moderators. Multilevel modelling and a sample of employees from the university sector in the Low Lands (n = 572) was employed. In line with our first hypothesis, we found that risk of exposure to workplace bullying is particularly high for non-prototypical work group members. We also hypothesised that work group social identification would facilitate bullying of non-prototypical members, while anti-bullying norms would buffer it. Results showed, however, that both conditions acted as buffering moderators on the main association. Lastly, the combination of the two also entailed a cross-level three-way interaction effect, showing that non-prototypicality is associated with bullying only in work groups characterised by low levels on both moderators. These novel and partly unexpected results demonstrate the relevance and significance of group level explanations for workplace bullying, holding significant implications for scholars and practitioners.