Source avec lien : Aggression and Violent Behavior, , 1/8/2020. 10.1016/j.avb.2020.101364
Le comportement agressif des personnes âgées vivant en institution est courant et a des répercussions négatives sur les soignants, les autres résidents et parfois les visiteurs. Une condition préalable aux efforts de prévention des agressions est l’identification précise des personnes et des interactions à haut risque. À cette fin, il est essentiel d’élucider les signes avant-coureurs et de préciser les causes, les processus et les interactions à haut risque. Il a été démontré que des instruments structurés d’évaluation des risques améliorent la prédiction d’une agression imminente dans les établissements de soins de santé mentale en milieu hospitalier, et ces instruments ont été appliqués à diverses autres populations et à divers autres milieux ; toutefois, il existe peu de preuves de leur validité dans les populations d’adultes âgés. Cet article passe en revue la littérature qui a cherché à identifier les causes et les processus proximaux associés au comportement agressif chez les personnes âgées ; cela inclut la personnalité prémorbide, les troubles cognitifs, les troubles du langage, le fonctionnement social, la santé mentale, la dépendance fonctionnelle, les troubles sensoriels et la douleur. Étant donné que les causes et les processus proximaux conduisant à l’agressivité chez les personnes âgées semblent différer de manière subtile des patients hospitalisés pour des problèmes de santé mentale aigus, il est justifié d’examiner plus en détail (et éventuellement de modifier) les instruments d’évaluation des risques existants à utiliser chez les personnes âgées. Cet article identifie six facteurs susceptibles d’améliorer l’utilité et la validité prédictive lors de l’application des instruments d’évaluation des risques existants aux adultes âgés en établissement résidentiel : la confusion/désorientation, la résistance aux soins, le désengagement social, la peur, les symptômes de dépression et la douleur ou l’inconfort incontrôlé.
Aggressive behavior by older adults living in residential facilities occurs commonly, and negatively impacts caregivers, other residents, and sometimes visitors. A precondition of aggression prevention efforts is accurate identification of high-risk individuals and interactions. To this end, elucidation of early warning signs and specification of proximal causes, processes and high-risk interactions is critical. Structured risk assessment instruments have been shown to improve prediction of imminent aggression in inpatient mental health care settings, and these instruments have been applied to various other populations and settings; however, there is little evidence regarding their validity in older adult populations. This paper reviews literature that has sought to identify the proximal causes and processes associated with aggressive behavior in older adults; this includes premorbid personality, cognitive impairment, language impairment, social functioning, mental health, functional dependency, sensory impairments, and pain. Given that the proximate causes and processes leading to aggression in older adults seem to differ in subtle ways from acute mental health inpatients, further examination (and possible modification) of existing risk assessment instruments for use in older adults is warranted. This paper identifies six factors that may improve utility and predictive validity when applying extant risk assessment instruments with older adults in residential facilities: confusion/disorientation, resistiveness to care, social disengagement, fear, symptoms of depression, and uncontrolled pain or discomfort.