Source avec lien : Perspectives interdisciplinaires sur le travail et la santé, (21-Jan), 7/23/2019. 10.4000/pistes.6177
Cet article a pour objectif d’illustrer les limites d’un mode de gestion désincarné de l’activité réelle de travail. Nous prenons l’exemple d’un mode de gestion « top-down » d’une formation en santé au travail destinée aux préposés aux bénéficiaires travaillant dans les organisations gériatriques au Québec. À partir d’une étude qualitative (neuf entrevues semi-dirigées avec des préposés) visant à déterminer les facteurs favorables à l’application de cette formation, nous décrivons trois résultats principaux. D’une part, l’activité des préposés est structurée quotidiennement en matière de rythmes de travail et de balises temporelles. D’autre part, les préposés utilisent des stratégies de régulation des temporalités qui contreviennent en partie aux savoirs transmis lors de la formation initiale. Enfin, le contenu du programme de formation n’est pas fréquemment respecté. Nous émettons deux recommandations visant le développement d’autres formations en nous basant sur la participation directe des préposés.