Source avec lien : Chemosphere, 263, . 10.1016/j.chemosphere.2020.128285
Au cours des 20 dernières années, les rejets de produits pharmaceutiques et leur présence dans le milieu aquatique n’ont cessé d’augmenter, ce qui a suscité de graves préoccupations en matière de santé publique et d’environnement. Les médicaments antinéoplasiques sont utilisés en chimiothérapie, en grandes quantités dans le monde entier, pour le traitement des cas de cancer en augmentation constante. Les médicaments antinéoplasiques contaminent également les sources d’eau et ont des effets mutagènes, cytostatiques et éco-toxicologiques sur les micro-organismes présents dans l’environnement aquatique ainsi que sur la santé humaine. En raison de la nature récalcitrante des médicaments antinéoplasiques, les procédés de traitement des eaux usées couramment utilisés ne sont pas en mesure d’éliminer ces médicaments. À l’échelle mondiale, divers médicaments anticancéreux sont consommés par les patients ambulatoires pendant la chimiothérapie dans les hôpitaux et les foyers. Ces agents anticancéreux pénètrent dans les masses d’eau sous leur forme originale ou sous forme de métabolites par l’intermédiaire des urines et des fèces des patients ambulatoires ou des patients hospitalisés. En raison de leur grande solubilité dans les lipides, les médicaments antinéoplasiques s’accumulent dans les tissus adipeux des organismes. Ces médicaments entrent dans la chaîne alimentaire et ont des effets néfastes sur la santé humaine en raison de leurs propriétés cytotoxiques et génotoxiques. L’Agence de protection de l’environnement des États-Unis (US-EPA) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont élaboré de nouvelles réglementations pour la gestion des produits pharmaceutiques dangereux dans l’environnement aquatique. Dans ce document, le rôle des agents antinéoplasiques en tant que nouveaux contaminants de l’eau, leur transfert à travers la chaîne alimentaire, leurs propriétés et effets écotoxicologiques, les solutions technologiques et les aspects de gestion ont été passés en revue.
In the past 20 years, the discharge of pharmaceuticals and their presence in the aquatic environment have been continuously increasing and this has caused serious public health and environmental concerns. Antineoplastic drugs are used in chemotherapy, in large quantities worldwide, for the treatment of continuously increasing cancer cases. Antineoplastic drugs also contaminate water sources and possess mutagenic, cytostatic and eco-toxicological effects on microorganisms present in the aquatic environment as well as on human health. Due to the recalcitrant nature of antineoplastic drugs, the commonly used wastewater treatment processes are not able to eliminate these drugs. Globally, various anticancer drugs are being consumed during chemotherapy in hospitals and households by out-patients. These anti-cancer agents enter the water bodies in their original form or as metabolites via urine and faeces of the out-patients or the patients admitted in hospitals. Due to its high lipid solubility, the antineoplastic drugs accumulate in the fatty tissues of the organisms. These drugs enter through the food chain and cause adverse health effects on humans due to their cytotoxic and genotoxic properties. The United States Environmental Protection Agency (US-EPA) and the Organization for Economic Cooperation and Development (OECD) elucidated new regulations for the management of hazardous pharmaceuticals in the water environment. In this paper, the role of antineoplastic agents as emerging water contaminants, its transfer through the food chain, its eco-toxicological properties and effects, technological solutions and management aspects were reviewed.