Source : PLOS ONE.
Au cours de la pandémie de COVID-19, les analyses des données mondiales n’ont pas permis de dégager un consensus unanime sur la question de savoir si un temps plus chaud et humide freine la propagation du virus du SRAS-CoV-2. Nous avons supposé que cette absence de consensus était due au fait que les données environnementales mondiales, telles que la température et l’humidité, étaient recueillies à l’extérieur, alors que la plupart des infections ont été signalées à l’intérieur, où les conditions peuvent être différentes. Nous avons donc étudié méthodologiquement l’effet de la température et de l’humidité relative sur la propagation des gouttelettes respiratoires expirées provenant de la bouche, qui sont supposées être la principale cause de la plupart des infections à courte distance. En calculant la trajectoire des gouttelettes individuelles à l’aide d’un modèle d’évaporation validé expérimentalement, on obtient la hauteur et la distance finales des gouttelettes évaporées, puis on les met en corrélation avec la propagation globale du COVID-19. L’augmentation de l’humidité intérieure est associée à la réduction de la propagation du COVID-19, tandis que la température n’a pas d’effet statistiquement significatif.