Source avec lien : Canadian Journal on Aging = La Revue Canadienne Du Vieillissement, Prépublication, 4/17/2019. 10.1017/S0714980819000199
La promotion des droits sexuels dans les établissements de soins de longue durée est complexe sur le plan éthique, étant donné que ce milieu est à la fois une résidence et un lieu de travail. Bien que les données empiriques démontrent que le bien-être des soignants professionnels et des résidents sont inextricablement liés, les politiques publiques au Canada ne reconnaissent généralement pas cette relation et continuent de se concentrer isolément sur le bien-être des résidents ou des travailleurs. Les conséquences problématiques de cette situation sont particulièrement mises en évidence lorsque l’on considère les défis associés à la prévention du harcèlement sexuel envers les travailleurs, dans un contexte où l’on ne veut pas restreindre indûment la liberté d’expression sexuelle des résidents atteints de démence.
Nous avons utilisé l’approche « Quel est le problème représenté ? » (“What’s the Problem Represented to be?”) de Carol Bacchi pour analyser de façon critique un plan d’action canadien récent visant à prévenir la violence et le harcèlement sexuels. Notre analyse suggère que cette approche de prévention du harcèlement sexuel n’est pas une politique publique prometteuse et pourrait même contribuer à augmenter le phénomène qu’elle vise à corriger. Il est donc urgent de concentrer les efforts de prévention sur les facteurs structurels de ce phénomène afin de soutenir les droits sexuels des soignants et des résidents.
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