Source avec lien : IRSST, 2021-02.
Plusieurs des changements physiologiques associés à la thermorégulation peuvent influencer la cinétique des substances chimiques dans le corps humain, comme la ventilation alvéolaire et la redistribution du débit sanguin aux organes. Si certaines mesures préventives peuvent permettre de protéger les travailleurs contre les effets directs de la chaleur, elles ne permettent toutefois pas d’empêcher les processus de thermorégulation de prendre place. Une exposition concomitante à la chaleur et aux substances chimiques volatiles peut donc entraîner des variations dans l’absorption par inhalation et dans la cinétique de ces substances, biaisant ainsi l’évaluation des données de biosurveillance.
La thermorégulation, qui est un mécanisme interne permettant de réguler la température du corps humain, peut induire certains changements physiologiques, comme la ventilation alvéolaire et la redistribution du débit sanguin aux organes. Malgré les mesures préventives mises en place pour protéger les travailleurs contre les effets directs de la chaleur, elles n’empêchent pas les processus de thermorégulation de se produire. Une exposition concomitante à la chaleur et aux substances chimiques volatiles peut donc entraîner des variations dans l’absorption par inhalation et dans la cinétique de ces substances, biaisant ainsi l’évaluation des données de biosurveillance. Une étude financée par l’IRSST a permis d’évaluer l’influence de la température sur différents paramètres physiologiques et sur la cinétique de trois solvants industriels volatils (toluène, acétone et dichlorométhane). Elle a permis de conclure que l’interprétation des valeurs d’indices biologiques de l’exposition devrait tenir compte de la température d’exposition, plus particulièrement pour l’interprétation des concentrations sanguines. De futures études sont recommandées pour continuer d’approfondir l’impact du stress thermique chez des travailleurs.