Source avec lien : Cochrane Database of Systematic Reviews, (7), 2020. 10.1002/14651858.CD012527.pub2
Contexte Le travail des professionnels de la santé (par exemple les infirmières, les médecins, les psychologues, les travailleurs sociaux) peut être très stressant. Ils ont souvent beaucoup de responsabilités et sont obligés de travailler sous pression. Cela peut nuire à leur santé physique et mentale. Les interventions visant à les protéger contre de tels stress sont connues sous le nom d’interventions de résilience. Des revues systématiques antérieures suggèrent que les interventions de résilience pourraient aider les travailleurs à faire face au stress et les protéger contre les conséquences néfastes pour leur santé physique et mentale. Problématique de la revue Les interventions psychologiques destinées à favoriser la résilience améliorent‐elles la résilience, la santé mentale et d’autres facteurs associés à la résilience chez les professionnels de la santé ?
Contexte Le travail des professionnels de la santé (par exemple les infirmières, les médecins, les psychologues, les travailleurs sociaux) peut être très stressant. Ils ont souvent beaucoup de responsabilités et sont obligés de travailler sous pression. Cela peut nuire à leur santé physique et mentale. Les interventions visant à les protéger contre de tels stress sont connues sous le nom d’interventions de résilience. Des revues systématiques antérieures suggèrent que les interventions de résilience pourraient aider les travailleurs à faire face au stress et les protéger contre les conséquences néfastes pour leur santé physique et mentale. Problématique de la revue Les interventions psychologiques destinées à favoriser la résilience améliorent‐elles la résilience, la santé mentale et d’autres facteurs associés à la résilience chez les professionnels de la santé ? Date des recherches Les données sont à jour jusqu’en juin 2019. Les résultats d’une recherche actualisée dans quatre bases de données clés en juin 2020 n’ont pas encore été inclus dans la revue. Caractéristiques des études Nous avons trouvé 44 essais contrôlés randomisés (études dans lesquelles les participants sont affectés soit à une intervention, soit à un groupe de contrôle par une procédure similaire au tirage au sort). Les études ont testé une série d’interventions de résilience chez des participants âgés en moyenne de 27 à 52,4 ans. Les professionnels de la santé étaient les sujets de 39 études, avec un total de 6892 participants. Quatre études ont porté sur des échantillons mixtes (1000 participants) de professionnels de la santé et de personnes n’appartenant pas au secteur de la santé. Une étude sur la formation à la résilience pour les travailleurs d’urgence a examiné 82 volontaires. Parmi les études incluses, 19 ont comparé une intervention combinée de résilience (par exemple, la thérapie de pleine conscience et la thérapie cognitivo‐comportementale) à des comparateurs non spécifiques (par exemple, un groupe contrôle recevant la formation après une période d’attente). La plupart des interventions (30/44) ont été réalisées en groupes, avec une forte intensité de formation de plus de 12 heures ou sessions (18/44), et ont été dispensées en face à face (c’est‐à‐dire avec un contact direct et des réunions en face à face entre le prestataire de l’intervention et les participants ; 29/44). Les études incluses ont été financées par différentes sources (par exemple les hôpitaux, les universités), ou une combinaison de différentes sources. Quinze études n’ont pas précisé la source de leur financement, et une étude n’a reçu aucune aide financière. Niveau de confiance des données probantes Un certain nombre de facteurs réduisent le niveau de confiance quant à l’efficacité des interventions de résilience. Il s’agit notamment des limites des méthodes des études, des résultats différents selon les études, du petit nombre de participants dans la plupart des études et du fait que les résultats sont limités à certains participants, interventions et comparateurs. Principaux résultats Pour les professionnels de santé, la formation à la résilience pourrait améliorer la résilience et pourrait réduire les symptômes de la dépression et du stress immédiatement après la fin du traitement. Les interventions de résilience ne semblent pas réduire les symptômes d’anxiété ni améliorer le bien‐être. Cependant, les données probantes trouvées dans cette étude sont limitées et très incertaines. Cela signifie qu’à l’heure actuelle, nous avons très peu de confiance dans le fait que les interventions de résilience font une différence dans ces résultats. Il est très probable que des recherches supplémentaires modifieront les conclusions. Très peu d’études ont fait rapporté l’impact à long terme des interventions en matière de résilience. Les études ont utilisé une diversité de mesures de critères de jugement et de modèles d’intervention différents, ce qui rend difficile de tirer des conclusions générales à partir des résultats. Les événements indésirables potentiels n’ont été examinés que dans trois études, ne montrant aucun effet indésirable. Il est nécessaire de mener davantage de recherches de haute qualité méthodologique et avec des plans d’étude améliorés.