Source avec lien : Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement, 80(3), 6/1/2019. 10.1016/j.admp.2019.01.006
L’objectif de cette étude a été de déterminer la prévalence des TMS et des RPS au sein d’une population de conducteurs ambulanciers (CA) d’un centre hospitalier public et d’évaluer les liens entre eux.
Méthodologie: Nous avons étudié une population de 65 agents de la Fonction publique, à l’aide d’un hétéro-questionnaire tiré du guide des bonnes pratiques de l’INRS. Les caractéristiques générales des sujets, les plaintes liées aux TMS, le vécu au travail et les facteurs potentiels de RPS ont été étudiés. Résultats: Au total 61 des 65 agents ont participé à l’étude. Plus des trois-quarts des agents présentent des symptômes de TMS, plus des deux tiers rapportent l’existence d’au moins un épisode douloureux par semaine et plus de 90 % au moins une fois par mois. Plus de la moitié des CA présente au moins une localisation douloureuse d’intensité « forte ». Les troubles les plus fréquemment rencontrés sont les lombalgies basses alléguées par près de trois-quarts des agents ; viennent ensuite les cervicalgies qui concernent un tiers des agents, puis les douleurs des épaules (20 %). Près de 80 % des CA disent devoir travailler vite « parfois ou souvent », et près des trois-quarts signalent être « souvent » soumis à des contraintes de délai. Environ 90 % estiment ne pouvoir moduler que « rarement » leur quantité de travail, et les deux tiers « jamais ». Moins de la moitié des agents peuvent compter ou même discuter facilement avec leur hiérarchie, alors qu’ils sont plus des trois-quarts à pouvoir le faire avec leurs collègues. Conclusion: L’association entre sollicitations physiques et psychologiques suggère que l’apparition de troubles musculosquelettiques chez les chauffeurs-ambulanciers hospitaliers est fortement impactée par la présence de risques psychosociaux.