Source avec lien : American Journal of Industrial Medicine, n/a(n/a), 8/6/2020. 10.1002/ajim.23164
La fatigue et le manque de sommeil chez le personnel de la sécurité publique sont des menaces pour le bien-être, la sécurité publique et personnelle, et le maintien de la main-d’œuvre. Les stratégies de sieste peuvent réduire la fatigue liée au travail, améliorer la sécurité et la santé, mais dans certains organismes de sécurité publique, elles sont découragées ou interdites. Le but de ce commentaire est de définir la sieste au sein d’un quart de travail, de résumer les arguments pour et contre, et d’exposer les applications potentielles de cette importante stratégie de réduction de la fatigue, étayées par des preuves. Nous concentrons notre discussion sur les services médicaux d’urgence (SMU), un élément clé du système de sécurité publique, qui comprend la police, les pompiers et les SMU. Le personnel des services médicaux d’urgence peut bénéficier de siestes en cours de service en raison du recours fréquent à des quarts de travail de longue durée, d’une forte prévalence de personnel occupant plusieurs emplois et de preuves montrant que plus de la moitié du personnel des services médicaux d’urgence fait état d’une fatigue importante, d’un sommeil de mauvaise qualité, d’une récupération insuffisante entre les quarts de travail et d’une somnolence diurne excessive. Les avantages de la sieste intra-équipe comprennent une diminution de la somnolence et de la fatigue, une meilleure récupération entre les équipes, une diminution de l’anxiété et une réduction du sentiment d’épuisement professionnel. La sieste intra-équipe atténue également les altérations de la pression artérielle des cliniciens associées à un sommeil perturbé et au travail en équipe. Les conséquences négatives de la sieste comprennent la perception négative du public, les déficits de performance aigus dus à l’inertie du sommeil, et les coûts potentiels associés à une performance réduite. Bien qu’il existe des arguments valables contre les siestes en cours de travail, nous pensons que les preuves scientifiques disponibles les favorisent en tant qu’élément clé de l’atténuation de la fatigue et du bien-être au travail. Nous pensons en outre que ces arguments s’étendent au-delà du SME à tous les secteurs de la sécurité publique.
Fatigue and sleep deficiency among public safety personnel are threats to wellness, public and personal safety, and workforce retention. Napping strategies may reduce work-related fatigue, improve safety and health, yet in some public safety organizations it is discouraged or prohibited. Our aim with this commentary is to define intra-shift napping, summarize arguments for and against it, and to outline potential applications of this important fatigue mitigation strategy supported by evidence. We focus our discussion on emergency medical services (EMS); a key component of the public safety system, which is comprised of police, fire, and EMS. The personnel who work in EMS stand to benefit from intra-shift napping due to frequent use of extended duration shifts, a high prevalence of personnel working multiple jobs, and evidence showing that greater than half of EMS personnel report severe fatigue, poor sleep quality, inadequate inter-shift recovery, and excessive daytime sleepiness. The benefits of intra-shift napping include decreased sleepiness and fatigue, improved recovery between shifts, decreased anxiety, and reduced feelings of burnout. Intra-shift napping also mitigates alterations in clinician blood pressure associated with disturbed sleep and shift work. The negative consequences of napping include negative public perception, acute performance deficits stemming from sleep inertia, and the potential costs associated with reduced performance. While there are valid arguments against intra-shift napping, we believe that the available scientific evidence favors it as a key component of fatigue mitigation and workplace wellness. We further believe that these arguments extend beyond EMS to all sectors of public safety.