Source avec lien : Clinical Infectious Diseases, 69(Supplement_3), 9/13/2019. 10.1093/cid/ciz474
Contexte général Historiquement, le Nigeria a connu d’importantes épidémies de méningite bactérienne avec une mortalité élevée chez les enfants. Streptococcus pneumoniae (pneumocoque), Neisseria meningitidis (méningocoque) et Haemophilus influenzae sont les principales causes de cette maladie invasive. En collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé, nous avons effectué une surveillance longitudinale dans des hôpitaux sentinelles au Nigéria afin d’établir le fardeau de la méningite bactérienne pédiatrique (PBM). Méthodes De 2010 à 2016, du liquide céphalorachidien a été prélevé chez des enfants de moins de 5 ans, admis dans 5 hôpitaux sentinelles dans 5 états du Nigeria. Des techniques d’agglutination microbiologique et au latex ont été utilisées pour détecter la présence de pneumocoques, de méningocoques et de H. influenzae. L’amplification en chaîne par polymérase spécifique à l’espèce et le sérotypage/groupement ont été effectués pour déterminer les agents causatifs spécifiques de la PBM. Résultats Au total, 5 134 enfants atteints d’une méningite présumée ont été inscrits dans les hôpitaux participants ; de ce nombre, 153 (2,9 %) étaient des cas confirmés de PMP. Le taux de mortalité des personnes infectées était de 15,0% (23/153). Le pathogène dominant était le pneumocoque (46,4 % : 71/153), suivi du méningocoque (34,6 % : 53/153) et du H. influenzae (19,0 % : 29/153). Près de la moitié des cas de méningite à pneumocoque (46,4 % : 13/28) ont été causés par des sérotypes inclus dans le vaccin conjugué pneumococcique 10-valent. Les souches de méningocoque et de H. influenzae les plus répandues étaient le sérogroupe W et le sérotype b, respectivement. Conclusions La méningite bactérienne de type vaccin continue d’être fréquente chez les enfants de moins de 5 ans au Nigeria. Les difficultés liées à l’introduction et à la couverture vaccinale peuvent expliquer certains de ces résultats. Une surveillance continue est nécessaire pour déterminer la distribution des sérotypes/groupes d’agents pathogènes méningés dans tout le Nigéria et contribuer à informer et à soutenir les politiques de vaccination dans le pays.
Abstract Background Historically, Nigeria has experienced large bacterial meningitis outbreaks with high mortality in children. Streptococcus pneumoniae (pneumococcus), Neisseria meningitidis (meningococcus), and Haemophilus influenzae are major causes of this invasive disease. In collaboration with the World Health Organization, we conducted longitudinal surveillance in sentinel hospitals within Nigeria to establish the burden of pediatric bacterial meningitis (PBM). Methods From 2010 to 2016, cerebrospinal fluid was collected from children <5 years of age, admitted to 5 sentinel hospitals in 5 Nigerian states. Microbiological and latex agglutination techniques were performed to detect the presence of pneumococcus, meningococcus, and H. influenzae. Species-specific polymerase chain reaction and serotyping/grouping were conducted to determine specific causative agents of PBM. Results A total of 5134 children with suspected meningitis were enrolled at the participating hospitals; of these 153 (2.9%) were confirmed PBM cases. The mortality rate for those infected was 15.0% (23/153). The dominant pathogen was pneumococcus (46.4%: 71/153) followed by meningococcus (34.6%: 53/153) and H. influenzae (19.0%: 29/153). Nearly half the pneumococcal meningitis cases successfully serotyped (46.4%: 13/28) were caused by serotypes that are included in the 10-valent pneumococcal conjugate vaccine. The most prevalent meningococcal and H. influenzae strains were serogroup W and serotype b, respectively. Conclusions Vaccine-type bacterial meningitis continues to be common among children <5 years in Nigeria. Challenges with vaccine introduction and coverage may explain some of these finding. Continued surveillance is needed to determine the distribution of serotypes/groups of meningeal pathogens across Nigeria and help inform and sustain vaccination policies in the country. Lisez l’article